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Ecrit par Myriam

Athéna

Plan de la page

Origine

Selon la légende la plus connue, Athéna est sortie toute armée et casquée du crâne de Zeus, lequel avait avalé sa mère enceinte. En effet, Zeus convoitait la Titanide, Métis, qui se métamorphosait constamment pour lui échapper, jusqu’à ce qu’elle fût prise et rendue enceinte.

Un oracle de la Terre-Mère déclara alors qu’elle mettrait au monde une fille et que si elle enfantait de nouveau, le fils qu’elle porterait détrônerait Zeus, de la même manière que Zeus avait détrôné Cronos et que Cronos avait détrôné Ouranos.

C’est pourquoi, après avoir entraîné métis vers sa couche avec de douces paroles, Zeus ouvrit brusquement la bouche et l’avala.

Un jour, se promenant sur les rives du lac Tritonis, quand vint l’heure de l’accouchement, Zeus sentit bientôt des douleurs et de violents maux de tête : il demanda à Héphaïstos de lui fendre le crâne avec sa hache et Athéna jaillit de la déchirure de sa tempe, poussant un cri de guerre qui retentit dans le ciel et sur la terre. Elle était recouverte d’armes éclatantes et arrivait donc au jour « égale à son père en force et en prudente sagesse ».

Le lieu de sa naissance, au bord du lac Tritonis, en Libye, donna son surnom de Tritogénie.

Elle est souvent appelée Pallas Athéna (épithète rituelle) ou Parthénos, la vierge. Mais elle n’est pourtant pas une déesse vierge comme les autres ; elle n’a pas peur des hommes, elle est parmi eux comme l’un d’eux. « En toutes choses, dit-elle, mon cœur penche vers le mâle, sauf le mariage » (Eschyle, Les Euménides, 736). Athéna apparaît ainsi en guerrière, mais elle tient aussi de sa mère et possède cette forme d’intelligence particulière.

Athena
Athena

Attributions

Personnification du ciel lumineux, déesse toujours vierge, elle avait les attributions les plus variées.
Attributions poliades (protectrice de la cité)
Attributions guerrières.

Divinité guerrière, elle représentait la bravoure réfléchie. Elle n’aimait pas les batailles ; au contraire, elle était heureuse quand elle pouvait faire cesser une querelle ou lorsqu’elle pouvait soutenir le droit par des moyens pacifiques. En temps de paix elle ne portait pas d’armes. Quand elle en avait besoin, elle les empruntait généralement à Zeus. Elle était encline à la clémence lorsque les voix des juges étaient à égalité dans un procès à l’Aéropage (Tribunal), elle votait toujours de manière à faire libérer l’accusé. Cependant, une fois engagée dans la bataille, elle n’était jamais vaincue, même contre Arès, car elle possédait une meilleure connaissance de la stratégie et les sages capitaines s’adressaient toujours à elle lorsqu’ils avaient besoin d’un conseil. Elle paraissait souvent dans la mythologie, lutta contre les Titans, entra en rivalité avec Poséidon, protégea des héros : Héraclès, Persée, Bellérophon, Ulysse, etc.
Attributions industrielles et commerciales.
Attributions agricoles.

Divinité agricole, elle dota l’Attique de l’olivier et du figuier.
Attributions religieuse et sociale.
Attributions politiques et pacifiques.
Attributions intellectuelles.

Divinité de la Sagesse et de l’Intelligence, elle présidait aux arts, aux inventions, aux assemblées, à l’éloquence. Athéna inventa la flûte, la trompette, la poterie, la charrue, le râteau, le joug pour les bœufs, le mors, le char et le navire. C’est elle la première qui enseigna les nombres et tous les arts pratiqués par les femmes.

Attributs

• La lance
• Le casque
• L’égide, le bouclier que lui avait donné Persée et sur lequel elle avait fixé la tête de Gorgone. Paralyse ses adversaires et rend invincibles ses alliés.

Animaux et plantes associés :
• La chouette (symbole de perspicacité)
• L’olivier

Amours

De nombreux dieux, Titans et Géants auraient été heureux de l’épouser, mais Athéna resta vierge et elle repoussa toutes les avances qui lui furent faites.

Sa volonté de rester vierge est illustrée par une histoire qui met en scène le dieu boiteux, Héphaïstos. Athéna, durant la guerre de Troie, voulant lui faire fabriquer des armes, se rend un jour à la forge d’Héphaïstos, mais celui-ci, trompé par Poséidon, croit qu’Athéna n’a d’autre désir que son amour. Héphaïstos tente de s’unir de force à la déesse, qui le repousse, sans avoir pu l’empêcher de lâcher son sperme sur sa cuisse. Athéna, dégoûtée, s’essuie avec un morceau de laine qu’elle jette sur la terre, fécondant ainsi Gaia. De cette fécondation involontaire naît un garçon, Erichthonios, que recueille Athéna.

Afin que Poséidon ne puisse pas rire du succès de sa plaisanterie, elle le cacha dans une corbeille sacrée qu’elle remit aux filles du roi athénien Cécrops, le roi-serpent, en leur donnant l’ordre d’en prendre grand soin et en leur défendant de l’ouvrir. Pandrosos respecta cette interdiction mais les deux autres, Hersé et Aglauros, ne purent résister à la curiosité. Sitôt qu’elles eurent ouvert la corbeille, elles s’enfuirent épouvantées, car autour de l’enfant était enroulé un serpent. Frappées de folie par Athéna, elles se jetèrent du haut de l’Acropole.

Erichthonios, selon la tradition, devint l’un des premiers rois d’Athènes et institua les Panathénées en l’honneur de la déesse.

Légendes guerrières

1. Combat contre les Géants

Dès leur naissance, lorsque Zeus emprisonne les Titans dans les entrailles de la Terre à l’issue de la Titanomachie (combat des Titans contre les dieux), les Géants sont sommés par Gaia de se faire les instruments de sa vengeance contre les dieux. C’est le début de la Gigantomachie. Les Géants partent à l’assaut de l’Olympe, empilant les montagnes les unes sur les autres puis jetant en direction des dieux d’énormes rochers et des troncs d’arbres enflammés.

Héraclès combat aux côtés de son père et des autres dieux, principalement Athéna, Dionysos, Poséidon, Apollon, Héphaïstos : il est le mortel dont la présence est indispensable à la défaite des Géants, qui sont terrassés de diverses manières. Chacun des dieux qui prend part au combat vainc au moins un Géant : Encelade est enseveli par la Sicile qu’Athéna jette sur lui.

2. Lutte contre Poséidon

Elle n’hésita pas à se disputer à Poséidon la protection de l’Attique. Tandis que le dieu frappait l’Acropole de son trident et en faisait jaillir un lac d’eau saumâtre (ou selon d’autres versions, un splendide coursier), la déesse offrit aux habitants du pays un olivier, symbole de la paix et de la richesse.

Cécrops se posa en arbitre dans ce conflit et choisit la déesse. Poséidon, furieux, se vengea en envoyant une terrible tempête. On décida alors de voter : toutes les femmes prirent cause pour Athéna, et tous les hommes pour Poséidon, mais comme il y avait une femme de plus, Athéna triompha et fut choisie pour protectrice de la ville qui prit son nom.

3. LE jugement de Pâris et la guerre de Troie

Un jour le mariage de Pélée et Thétis eut lieu sans qu’Esis, déesse de la discorde, ne soit invitée. De rage elle s’invita au mariage, une pomme d’or à la main où il y avait inscrit dessus « A la plus belle ». Elle la lança dans la foule et Aphrodite, Héra et Athéna se battirent pour l’avoir. Les dieux ne voulant pas faire de conflit allèrent chercher le plus beau des mortels qui se nommait Pâris pour qu’il rende le jugement à leur place.

Les déesses lui promirent un bel avenir :

Héra : la gloire de l’Europe et l’Asie

Athéna : la victoire dans les guerres

Aphrodite : l’amour de la plus belle des mortelles

Pâris ne sachant qui choisir, voulut couper la pomme en trois pour en donner un bout à chacune, mais Aphrodite l’en empêcha.

Au bout d’un long moment, Pâris remit la pomme d’or à Aphrodite qui lui avait promit l’amour de la plus belle des mortelles. Aphrodite lui dit que c’était Hélène, mais elle était mariée avec le roi de Sparte. Pâris enleva Hélène et la guerre de Troie fut déclenchée.

Jalouses de n’avoir point été choisies, Athéna et Héra témoignèrent à l’avenir d’une haine farouche à l’égard du Troyen Pâris et protégèrent les Grecs dans la guerre de Troie.

Non contente de stimuler l’ardeur des Grecs, qu’elle favorise, Athéna s’engagea elle-même dans la mêlée. Elle mit alors sur sa tête un casque d’or, à cimier doublement saillant « assez vaste pour coiffer les fantassins de cent villes », jeta sur ses épaules l’égide, elle saisit elle-même les rênes du char de Diomède et se lança contre Arès, qu’elle terrassa d’un coup de lance.

La déesse n’est pas intervenue que dans les batailles :

Protectrice et conseillère des héros

La déesse aux yeux pers protégea sans cesse les grands héros de l’Attique et la plupart des chefs grecs au cours de la guerre de Troie.

Quand Héraclès, en butte à l’hostilité d’Héra, entreprit ses pénibles travaux, Athéna se tint à ses côtés pour l’assister et le réconforter. C’est elle qui donna au héros les cymbales d’airain, dont le son effraya les oiseaux du lac Stymphale. Aussi, lorsqu’Héraclès eut conquis les pommes d’or des Hespérides, en fit-il hommage à sa déesse tutélaire. C’est elle encore qui l’escorta lorsqu’il ramena Cerbère des Enfers ; c’est elle enfin qui, après sa mort, l’accueillit au seuil de l’Olympe.

De même, Athéna servit de guide à Persée dans son expédition contre les Gorgones et comme le héros n’osait regarder la face terrifiante de la Méduse, elle guida son bras pour frapper le monstre. En reconnaissance, Persée donna plus tard la tête de la Gorgone à Athéna, qui la plaça sur son bouclier.

L’intervention d’Athéna dans l’aventure de Persée fut si active que certaines traditions attribuaient à la déesse même le meurtre de la Méduse, qu’elle aurait frappée durant son sommeil. De cette croyance dérivèrent plusieurs légendes : le duel entre Athéna et la Gorgone aurait eu pour occasion un concours de beauté ; la déesse aurait recueilli le sang de sa victime et en aurait fait don soit à Asclépios, soit à Erichthonios : le sang provenant de la veine gauche entraînait la mort, le sang provenant de la veine droite rappelait à la vie.

Athéna se montra également bienveillante pour Bellérophon : elle lui apparut en songe et lui remit un frein d’or grâce auquel il put dompter le cheval Pégase.

Enfin, elle protégea efficacement Ulysse contre tous les périls qui l’assaillirent à son retour de Troie, et, sous les traits du sage Mentor, elle conseilla et guida le jeune Télémaque dans ses démarches pour retrouver les traces de son père.

Les bienfaits d'Athena

• Elle enseigna aux gens de Cyrène l’art de dompter les chevaux.

• Elle enseigna à Dédale l’art des métaux.

• Elle apprit aussi à Erichthonios à atteler les premiers chars de guerre.

• Elle était présente lorsque les compagnons de Jason construisirent le navire Argo et fixa une poutre oraculaire dans la proue.

• Elle excellait surtout dans les travaux féminins : l’art de tisser les étoffes et de les orner de broderies merveilleuses n’avait pour elle aucun secret. Les Immortelles recouraient à son habileté et c’est elle qui avait brodé le voile d’Héra. Très jalouse de ses talents, elle n’admettait pas de rivalité. C’est ainsi qu’elle métamorphosa en araignée une jeune fille de Lydie, Arachné, qui avait osé se mesurer à elle.

• Certaines traditions, originaires de Béotie, lui attribuaient l’invention de la flûte. C’était pour imiter les sifflements plaintifs de la Gorgone égorgée par Persée que la déesse avait imaginé de souffler dans un os de cerf percé de trous. Mais elle n’avait pas persévéré dans son apprentissage musical car les Olympiens s’étaient moqués de son visage déformé lorsqu’elle soufflait dans la flûte. Elle jeta dédaigneusement son instrument et prononça une malédiction contre quiconque la ramasserait. Le satyre Marsyas en fit cruellement l’expérience.

• Athéna remplissait aussi parfois le rôle de déesse de la santé : elle révéla en songe à Périclès les propriétés d’une herbe qui sauva Mnésiclès, tombé du haut des Propylées sur lesquels il travaillait ; en récompense, elle eut une nouvelle statue et un nouvel autel dédié à Athéna-Hygia.

• Elle fit don soit à Asclépios, soit à Erichthonios, du sang de la Méduse ; celui provenant de la veine gauche entraînait la mort, et celui de la veine droite rappelait à la vie.

Les colères d'Athena

Athéna, bien que très sage, faisait respecter ses droits de façon stricte.

• Aglauros et Hersé ne purent résister à la curiosité d’ouvrir la corbeille qu’Athéna leur avait confiée et furent frappées de folie par la déesse et se jetèrent du haut de l’Acropole.

• Ajax Oïlée, guerrier sanguinaire et impie, enleva Cassandre malgré le fait qu’elle se soit réfugiée dans le temple d’Athéna tout en étreignant la statue de la déesse. Athéna, furieuse de l’outrage subi par sa prêtresse, fit provoquer une tempête par Poséidon pour détruire son bateau et envoya peste et famine ravager la Lacride.

• Ajax le Grand se disputa avec Ulysse au sujet du partage des armes des héros. Athéna le rendit fou et il se mit à égorger des moutons avant de se tuer.

• Alcinoé, fille du roi de Corinthe, Palybe et épouse d’Ampholoque congédia sa tisseuse sans la payer. Athéna lui inspira une passion coupable et saisie de remords elle se jeta à la mer.

• Arachné fut métamorphosée en araignée pour avoir oser se mesurer à elle en tissant.

• Iodama, prêtresse d’Athéna, entra durant la nuit dans l’enceinte sacrée du temple où se trouvait Athéna elle-même, avec la tête de Méduse attachée à sa tunique ; Iodama, en la voyant, fut changée en pierre.

• Méduse était si belle que le dieu des mers s’éprit de ses charmes et elle osa profaner avec lui le temple de Pallas Athéna. Pour venger ses autels souillés, elle changea les cheveux de Méduse en serpents.

• Tirésias l’avait surprise par hasard dans son bain, elle lui posa les mains sur les yeux et le rendit aveugle mais, en compensation, elle lui conféra le don de divination.

Culte d'Athena

On avait consacré des temples à Athéna dans toute la Grèce. Ceux-ci étaient servis par des jeunes filles vierges. Outre Athènes, bien sûr, et le Parthénon, elle avait notamment des temples à Mycènes, à Tégée en Arcadie, à Chalcioecon en Macédoine… sans compter bien sûr le légendaire temple d’Athéna qui se trouvait à Troie et dans lequel les Troyens firent entrer le fameux cheval de bois. Le temple d’Athéna à Troie abritait une statue de la déesse, le Palladium. Dans le temple de Mycènes, on rendait des oracles. Selon la légende, c’est Apollon qui reçut de Gaïa les dons oraculaires, mais il n’en avait, semble-t-il, par le monopole.

Les principales fêtes consacrées à Athéna étaient les Panathénées. Elles se déroulaient à Athènes, tous les ans pour les Petites Panathénées, et tous les cinq ans pour les « Grandes ». Elles faisaient venir d’Attique de nombreux voyageurs et donnaient lieu à des joutes sportives et musicales, ainsi qu’à un banquet. Lors des Grandes Panathénées, les jeunes filles d’Athènes promenaient dans la ville le Peplos, ou voile brodé exécuté par les femmes d’Athènes durant l’année, pour le porter à la statue d’Athéna Polias. On peut voir dans les musées d’Europe, en particulier au British Museum, des frises sculptées, sorties des ruines du Parthénon, et représentant les défilés des Panathénées.

Source de l'image: Wikipedia


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