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Ecrit par par Créa'Tizef

Thucydide

Thucydide
Thucydide

Sa vie

Né aux environs de -470, Thucydide est issu d’une très noble famille, les Eupatrides, qui bénéficie d’une fortune considérable (comme des mines d’or en Thrace et des forêts sur le mont Pangée).

Sa vie se situe entre deux moments forts de l’histoire d’Athènes : le faste des années triomphantes du milieu du Ve siècle av JC, et la fin de ce même siècle, où la cité sort ruinée et humiliée de l’occupation spartiate.

Dans ce contexte, Thucydide se prépare d’abord, pendant les trente premières années de sa vie, aux charges gouvernementales qui doivent lui incomber. Puis, en -424, il est élu stratège, et on lui confie le commandement d’une escadre de sept navires qu’il doit mener en Thrace pour maintenir l’ordre. Malheureusement, il ne peut empêcher la perte d’Amphipolis, et est accusé de trahison. Il doit s’exiler d’Athènes pendant vingt ans. Il réside en Thrace, mais effectue de nombreux voyages à travers toute la Méditerranée. Il revient en -404 à Athènes, mais n’y reste que peu de temps. Il repart en Thrace où il périt assassiné, entre -400 et -395.

Son œuvre

Thucydide n’est l’auteur que d’une seule œuvre, « L’histoire de la guerre du Péloponnèse ».

Dans un préambule célèbre, il explique que cette guerre est l’évènement le plus important de l’histoire grecque jusqu’à son époque. Dans cette œuvre, il retrace l’origine du conflit et rapporte les évènements année après année, grâce aux documents et témoignages des combattants des deux camps qu’il a obtenus pendant son exil.

L’œuvre comprend huit livres :
I. Introduction, récit des éléments déclencheurs de la guerre
II. Années 431-428, récit de la peste d’Athènes
III. Années 428-425, le sac de Mélos
IV. Années 425-422, la bataille de Sphactérie
V. Années 422-415, la paix de Nicias
VI. Années 415-413, le début de l’expédition de Sicile
VII. Année 413, la fin de l’expédition
VIII. Années 412-411, jusqu’au retour d’Alcibiade

Le texte s’arrête soudain en 411, au milieu d’une phrase. On ne sait si cette interruption est volontaire ou si Thucydide n’a pu compléter son récit avant sa mort.

Sa méthode

Thucydide reste le premier véritable historien au sens où il rationalise les faits et explore les causes profondes des évènements. De ce fait, il n’apprécie que modérément Hérodote, le père de l’histoire, à qui il reproche de privilégier le plaisir du lecteur à la vérité des faits.

La qualité fondamentale est l’exactitude, qui implique l’impartialité. Il considère donc que son premier devoir est d’établir la vérité. Mais cette impartialité n’exclut ni le patriotisme ni les préférences politiques : dans plus d’un récit on peut reconnaître un Athénien fier de sa patrie.

De ces réflexions se dégage sa philosophie : Thucydide ne voit pas dans les évènements le résultats d’une intervention divine mais la conséquence de lois qui gouvernent le monde. Il parle à la manière d’un savant, et d’un point de vue factuel et objectif.

Quelques citations :

« L’épaisseur d’une muraille compte moins que la volonté de la franchir. »

« L’histoire est un perpétuel recommencement. »

« Il faut choisir, se reposer ou être libre. »

Enfin, Thucydide a écrit que « les maux de la guerre existeront toujours tant que la nature humaine restera la même » : l’histoire lui donne malheureusement raison.


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