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Ecrit par Myriam

Apollon

Plan de la page

Origine

Apollon a toutes les qualités qui font de lui un grand Dieu : jeunesse, beauté, art de la divination, poète et musicien… Dans la mythologie romaine, il est souvent confondu avec le soleil et on l’appelle alors Phoebus (le Brillant), mais cette identification n’a peut-être pas existé avant le Ve siècle av. J.-C., et n’est peut-être devenue courant que longtemps après. Aujourd’hui, on tend à distinguer un Apollon dorien et un Apollon ionien ; mais leurs légendes sont mêlées.

Le dieu Apollon
Apollon Lycian, Musée du Louvre.

Lors d’une de ses escapades conjugales, Zeus mit enceinte Lètô (fille du Titan Coecos). La jalouse épouse du roi des Dieux, Héra, s’obstina à poursuivre l’infortunée Lètô à travers toute la terre pour l’empêcher d’accoucher du fruit des tromperies de son mari. Lètô trouva finalement refuge sur une petite île, errante et stérile, du nom d’Astéria. Elle mit au monde Artémis puis Apollon. L’Hymne homérique à Apollon nous apprend que l’île se couvrit alors d’or. L’île se fixa et devint la brillante Délos. Dès qu’il apprit sa naissance, Zeus offrit à son fils une mitre d’or, une lyre et un char attelé de cygnes.

Contrairement aux autres enfants, Apollon ne fut pas nourri du lait maternel. Thémis déposa sur ses lèvres le nectar et la douce ambroisie. Tout aussitôt, le nouveau-né rejeta ses langes et fut doué d’une vigueur virile, dont il usa sans tarder contre le serpent Python. Ce monstre était un dragon femelle, qui avait été enfanté par la Terre et avait servi de nourrice à Typhon. Héra, qui avait résolu d’exterminer sa rivale, l’envoya contre Lètô, au moment de la naissance d’Apollon, mais, grâce à Poséidon, qui dissimula dans les flots la retraite de Létô, celle-ci fut préservée et le serpent Python dut regagner son repaire, sur les pentes boisées du Parnasse. Or, quatre jours après sa naissance, Apollon se mit en quête d’un lieu pour y établir son sanctuaire. Armé de flèches qu’Hephaïstos avait forgées pour lui, il descendit des hauteurs de l’Olympe, traversa la Piérie, l’Eubée, la Béotie, et arriva dans le vallon de Crissa. Sur le perfide conseil de la nymphe Telphousa, qui régnait sur cette contrée et désirait garder son privilège, Apollon s’aventura dans une gorge sauvage du Parnasse, qui servait primitivement de repaire au serpent Python. Celui-ci, apercevant le dieu, se précipita, mais Apollon lança contre lui son trait puissant. Apollon le tua du premier jet en lui souhaitant de pourrir sur place. En souvenir de cet évènement, le lieu où s’était déroulée cette dramatique rencontre prit le nom de Pytho (pourrir), changé plus tard en celui de Delphes. Quant à Télphoussa, le dieu punit sa perfidie en l’étouffant sous un rocher. Pour se purifier de la souillure qu’il avait contractée en tuant le serpent Python, apollon s’exila en Thessalie, dans la vallée du Tempé. Quand la période d’expiation fut terminée, il revint à Delphes, la tête ceinte du laurier sacré, escorté d’un cortège de prêtres qui chantaient les hymnes de triomphe.

Attributions

Ses fonctions sont très variées. Il est le dieu de la lumière et conduit parfois le char du Soleil (Hélios). C’est aussi un dieu agricole : à Amyclées (Apollon Carneios), en Arcadie (Apollon Nomios). C’est le dieu des purifications, le dieu vengeur qui déchaîne les épidémies, le dieu protecteur, le dieu médecin avant son fils Asclépios, le dieu des arts, surtout de la poésie et de la musique, le dieu de la divination.

Bénéficiant d’une jeunesse toujours nouvelle, mais non pas immature, Apollon est plein d’énergie et parfois même de violence. Il est le protecteur des jeunes humains (les kouroi). Les jeunes gens font l’offrande au dieu de leur première coupe de cheveux lors d’un rituel marquant leur entrée dans l’assemblée des hommes (on disait que les longues boucles noires aux reflets d’argent d’Apollon n’avaient jamais été coupées). On s’en doute, Apollon était un séducteur patenté. Il est l’archétype de la beauté virile et des qualités masculines.

Nombreux aussi sont ses surnoms ou ses épithètes :
• Phoibos (le brillant),
• Pythios ou Pythoktonos (le vainqueur du dragon),
• Hékatébolos (qui frappe de loin),
• Argurotoxos (à l’arc d’argent),
• Sôter (celui qui sauve)
• Alexicacos (le secourable),
• Latromantis (le médecin devin),
• Musagète (le chef des Muses),
• Sauroctone (tueur de lézards, dragons),
• Citharède (joueur de cithare),
et pour rappeler les lieux de culte :Clarios, Lykios, Isménios, Amuyclaeos, Délios, etc.

Attributs

• L’arc et le carquois
• Le trépied
• La lyre
Animaux et plantes associés :
• Le griffon
• Le cygne
• Le coq
• Le laurier
• Le palmier

Filitation



Filiation apollon

Amours

Le bel Apollon eut de multiples amours, tant féminines que masculines, mais bien peu furent heureuses.

Parmi les divinités, sa première tentative de conquête fut la nymphe Daphné qui préféra être changée en laurier plutôt que de lui céder, et de ses feuilles le dieu tressa la couronne qui couronnerait les poètes et les vainqueurs.

Cyrène, que l’on dit aussi fille du roi Hypseus, était une nymphe chasseresse. Apollon la vit un jour sur les pentes boisées du Pélion, qui luttait contre un lion. Charmé de sa beauté et de son courage, il l’enleva sur un char d’or et la transporta en Libye, où elle mit au monde Aristée.

La nymphe Sinopé, elle, use d’une ruse étonnante : elle prie Apollon de lui accorder une faveur avant de céder à ses étreintes. Hélas pour lui, son vœu est de rester vierge jusqu’à sa mort. Malgré efforts et largesses, le plus beau des dieux accumule les mésaventures. Il offre à Cassandre, fille de Priam, le don de la divination, pour la séduire. Elle accepte le don mais se refuse malgré tout à lui.

Certaines mortelles résistèrent aussi à ses avances : Castalie, jeune fille de Delphes, qui, pour échapper à la poursuite du dieu, se jeta dans une fontaine, qui prit son nom.

Apollon aime également des hommes, avec lesquels ses liaisons sont parfois tragiques. Au cours d’un lancer de disque, il tue accidentellement son amant, le Spartiate Hyacinthos. Or, c’est probablement Zéphyr, le dieu du vent, jaloux, qui souffle sur le disque et le dirige sur la tête du jeune homme. Pour que l’on n’oublie pas son amant, Apollon transforme son sang en fleur, la jacinthe. Il aime aussi Cyparissos, mais le jeune homme tue accidentellement un cerf apprivoisé. Pour apaiser le tourment du malheureux, inconsolable, Apollon le transforme en cyprès.

Légendes

Sur un char attelé de cygnes, armé d’un carquois et de flèches, Apollon part à l’aventure, portant une lyre et un myrte d’or, cadeaux de Zeus, son céleste père. Une année durant, il séjourne dans le Nord, au doux pays des Hyperboréens avant de débuter son éclatante carrière de dieu solaire.

Accompagné d’Artémis, Apollon tue le monstrueux serpent Python, gardien d’un oracle de Gaia, dans une grotte, au pied du mont Parnasse. Cette prouesse délivre le pays d’un monstre. Toutefois, le vaillant jeune homme doit se retirer dans la vallée du Tempé, en Thessalie, pour se purifier de la souillure engendrée par ce meurtre libérateur et pour apaiser Gaia. La route qu’il emprunte de Thessalie à Delphes, située sur les flancs du mont Parnasse, deviendra la Voie sacrée, puis le chemin des processions du Septerion, instauré en souvenir de ce premier grand exploit, fêté tous les huit ans.

D’après d’autres légendes, il tue les cyclopes et il est condamné pour ce meurtre à servir Adméte, roi de Phères en Thessalie. Il a des aventures galantes, poursuit la nymphe Daphné, qui est changée en laurier. Il lutte contre Tithos, conter Eurytos. Il frappe de ses flèches les Niobides et fait écorcher Marsyas, qui lui dispute un prix de musique.

Plus tard, Apollon gagna un autre concours de musique que présidait le roi Midas ; cette fois c’est sur Pan qu’il l’emporta. Il devint alors le dieu incontesté de la musique.

Serviture d'Apollon

Apollon, par deux fois, encourut la colère de Zeus malgré tout l’amour que son père lui portait.

1. Une première fois, il prit part au complot ourdi contre Zeus par Héra, et qui n’échoua que grâce à Thétis. Furieux, Zeus condamna Apollon et Poséidon à se mettre au service de Laomédon, le roi de Troie, pour un an. Tandis que Poséidon travaillait à la construction des remparts de Troie, Apollon faisait paître les bœufs du troupeau royal sur les pentes et dans les gorges boisées de l’Ida. L’année expirée, Laomédon refusa de payer aux dieux le salaire convenu, et les menaça même de leur couper les oreilles. Par vengeance, Apollon répandit la peste dans le pays, et Poséidon fit surgir un monstre marin qui tuait les hommes dans les champs.

2. La seconde fois, Apollon, pour venger le meurtre de son fils Asclépios, foudroyé par Zeus, tua les Cyclopes. Zeus le punit en l’envoyant en servitude chez Admète, roi de Phères, dont il garda les cavales et les brebis. Il se montra tout dévoué à son maître, qu’il aida dans son mariage et sauva même de la mort.

Culte d'Apollon

On consacra à Apollon de nombreux cultes, il est celui qui promet le salut et la vie éternelle dans la religion orphique, il est à l’origine du pythagorisme, et règne sur l’île des Bienheureux, le paradis.

Inspirateur des musiciens et des poètes, alors appelé Apollon Musagète, il est la divinité tutélaire de tous les arts, le symbole du soleil et de la lumière civilisatrice. A Rome, on lui éleva un premier temple sur les Prés Flaminiens (érigé à la suite d’une grave épidémie).

Chez les Etrusques et les Romains, il était un dieu important. Il se manifestait à eux par l’oracle de la grotte de Cumes, dont la Sibille accompagna Enée aux enfers, selon la légende romaine. Auguste prétendit d’ailleurs descendre de lui, et lui devoir entre autres la victoire d’Actium.

Apollon reflète pour les Grecs le génie artistique de leur pays, l’idéal de la jeunesse, de la beauté, et du progrès.

A l’époque hellénistique, il fut supplanté par les divinités mystiques de l’Orient, et on le confondit de plus en plus avec Hélios.

Nombreux aussi sont ses surnoms ou ses épithètes : Phoibos (le brillant), Pythios ou Pythoktonos (le vainqueur du dragon), Hékatébolos (qui frappe de loin), Argurotoxos (à l’arc d’argent), Sôter (le sauveur), Alexicacos (le secourable), Latromantis (le médecin devin), Musagète (le chef des Muses), Sauroctone (tueur de lézards), Citharède (tenant une cithare)…


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