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L'économie Grecque

Article réactualisé le 17-12-2009

La Grèce est un pays méditerranéen dont la superficie est de 131 940 km² et compte 11,1 millions d'habitants en 2005. Le PNB Grec est, en 2009, d'environ 344 milliards de dollars, soit un PNB/habitant d'environ 31.000$ soit 90% de celui en France (contre 50% en 2005 et 25-30% dans les années 1980)…

L'économie Grecque revient cependant de loin : en 1981, lors de son adhésion à la CEE, son PNB/habitant était d'environ 4000 à 5000$ (Par comparaison, le PNB/habitant du Mexique est de 14 000$ en 2008). En 2005, le PIB par habitant atteint 20 000$, et 31 000$ en 2009. En 25 ans, la richesse par habitant a été multiplié par plus de 5, le pays ayant connu une croissance de 4% l'an entre 1995 et 2005.

Mais la crise de 2009 a fortement nuit à l’économie Grecque. L’Etat, déjà endetté à cause des JO de 2004, s’endette a des niveaux inconnus, menaçant de nombreux grecs, surtout les jeunes de la génération 800 (800 euros par mois pour vivre) vers la précarité.

En outre, de nombreux facteurs structurels expliquent que l'économie grecque ralentit son expansion depuis 2004-2005 : l'adhésion de 10 nouveaux pays membres dans l'Union Européenne dont le PIB/habitant est de l’ordre de 12 000 à 25 000$, ce qui fait que la Grèce, bien que pays en retard par rapport au reste de l’Europe (31 000 contre 35 000$), passe d’un pays bénéficiaire de l’aide à un Etat qui désormais finance l’aide, notamment pour accueillir les nouveaux membres.

Enfin, l'économie Grecque était fortement tirée jusqu'en 2004 par la préparation de Jeux Olympiques d'Athènes 2004 - construction de lignes de métros, rénovation de l'aéroport, BTP, … - sans compter bien sûr l’effet des JO sur le tourisme, un secteur qui génère indirectement plus de 10% du PIB. Une fois les JO passés, le tourisme est légèrement retombé et l'économie liée aux JO terminée.

Le Parthénon
Le Pathénon

L'économie grecque est encore surreprésentée au niveau du secteur primaire comparé à ses voisins communautaires : le secteur primaire représente encore 7% du PNB et 12% de la population active (contre moins de 3% dans l'UE en moyenne). La Grèce produit du blé (2 millions de tonnes), du coton du tabac du riz, ainsi que des vignes et de l'huile d'olive. Néanmoins, à cause de l'aridité du climat et des nombreuses montagnes présentes dans le pays, la Grèce ne peut être autosuffisante et importe en conséquent viandes et produits laitiers. Le secteur primaire produit également du nickel, de la lignite, du fer et de la bauxite.

La Grèce reste un pays peu industriel : le secteur secondaire ne représente que 22% du PNB et 20% de la main d'œuvre. La Grèce a une industrie peu développée, ne produit que très peu de pétrole, et se fournit en électricité grâce à de nombreuses centrales thermiques fonctionnant pour la plupart au charbon, faisant du Kwh grec un des plus polluant des pays développés (900 grammes de co2/Kwh contre 500 aux USA ou en Allemagne, 300 en Belgique et 60 en France)

L'essentiel de l'économie grecque repose sur le Tertiaire : 71 % du PNB et 68 % de la main d'œuvre. Le tourisme en est un pilier : avec plus de 10 millions de touristes internationaux, le tourisme apporte environ 15 milliards de dollars, somme que l’on peut aisément tripler avec les retombées indirectes du tourisme sur l’emploi. Ainsi 15% de l’économie dépend du tourisme.

Le pays est attractif grâce à ses conditions climatiques avantageuses pour les vacanciers (faibles précipitations - il y pleut 2 mm de pluie en moyenne en Juillet, soit moins d'une journée par mois -, ensoleillement important, température agréable de la mer), son important littoral (13 676 km) et surtout ses nombreux vestiges archéologiques.

La grèce, vu du ciel
La Grèce, vu du ciel

L'impératif de préservation du patrimoine culturel grec vient parfois limiter les possibilités offertes aux touristes : ainsi, la Grèce possède l'une des législations les plus restrictives d'Europe en matière de plongée sous-marine.

Enfin, la Grèce est marqué par un important secteur public - 40% de son PNB - et par une économie parallèle significative - des estimations indiqueraient qu'environ 30% du PNB serait informel.

Ainsi, la Grèce est partie de très loin économiquement, puisqu'en 25 ans, sa richesse par habitant a, grosso modo, triplée, et a une structure de celle des pays développés - faible secteur primaire, secteur secondaire moyen, prédominance tertiaire.

Néanmoins, la Grèce reste dans de nombreux aspects à des années-lumière de la moyenne européenne au niveau économique : la Grèce est très endettée (112% du PNB en 2004) notamment à cause de la facture des Jeux Olympiques ; a un chômage élevé : plus de 10%. Le salaire minimum reste faible : 600 euros/mois est inférieur de moitié au Smic français. Enfin, le pays a une structure proche des pays en développement dans de nombreux aspects : eau du robinet non potable dans de nombreuses régions du pays, sous-développement des infrastructures, secteur parallèle important, poids du secteur public… Le défi devra donc se poursuivre pour que la Grèce rattrape complètement son retard, un drôle de défi dans le contexte actuel de crise économique.


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