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Ecrit par Annie Dubout
Artémis
Plan de la page
Origine
Artémis, déesse de la chasse, des vierges et de la lune est la fille de Zeus et de Léto.
Elle appartient à la génération des 12 grands dieux de l’Olympe et elle participa activement au combat contre les Géants.
Elle avait demandé à son père la virginité éternelle.
Elle vint au monde le même jour que son frère jumeau Apollon, dont elle est le pendant féminin. Dès qu’elle fut mise au monde, elle aida sa mère pour l’accouchement de son frère.
Sa mère accoucha sur l’île de Délos où elle avait trouvé refuge, car elle était poursuivie par la jalousie d’Héra.
Artémis habite dans des régions portant en grec le nom d’Eschatiai : les extrémités, les confins extrêmes des territoires des hommes, les limites du territoire cultivé et de l’espace sauvage, les frontières entre la Civilisation et la Sauvagerie et des bords des lacs et des fleuves.
La nuit, elle danse avec ses Nymphes sur la prairie.
Artémis parcourt l’espace sauvage qui limite de toutes parts les territoires des hommes, elle ne descend que rarement dans les villes, donc les humains qui cherchent à la rencontrer doivent sortir vers les sombres forêts, les montagnes ou vers la mer et les marécages.
Attributions
Déesse de la chasse, elle est responsable des morts soudaines, subites.
Ses flèches sont toujours précises, foudroyantes de rapidité et mortelles. On lui offre des sacrifices d’animaux sauvages et domestiques.
Dans ses sanctuaires, des fillettes déguisées en oursonnes dansent autour de sa statue.
Elle peut se montrer violente, cruelle et impitoyable envers ceux qui l’offensent.
Artémis joue le rôle de protectrice de la vie civilisée dans ses différents aspects (guerre, chasse, politique, sexualité…).
Ses lois et ses règles sont établies par les dieux et les humains. Artémis veille à ce que ces règles soient bien respectées et elle sanctionne sans pitié tout comportement représentant un retour à la vie sauvage ; c’est pour cela qu’elle verse sa colère sur la cité de Patras, et elle tue Orion, le chasseur sauvage.
Artémis a aussi le pouvoir de faire naître les épidémies et de guérir.
Elle protège toutes les périodes de transition dans la vie des humains, ces périodes de passage de la vie sauvage à la vie cultivée et qui commencent pour tout individu par la naissance, puis l’enfance, puis l’adolescence et elles se terminent une fois que la personne atteint la maturité en devenant adulte, civilisé, homme ou femme, père et mère accomplis, citoyen utile à la société.
Le fait d’être farouche envers les hommes, puis ses attributions lunaires et sa virginité éternelle, tout cela fait d’elle une déesse vraiment féminine jouant le rôle de protectrice de la vie féminine, qui intervient dans toutes les étapes de la sexualité féminine, de l’enfance à la puberté, le mariage, la grossesse et l’enfantement.
Attributs
• L’arc
• Le croissant de lune
• Le carquois
• Les flèches d’argent
• Le myrte ou encore un buste atteint de polymastie
Animaux associés :
• Ses animaux favoris étaient la biche, le cerf et les chiens
Filitation
Légendes
1. Alphée
Un jour, le dieu-fleuve Alphée eut l’audace de s’éprendre d’Artémis et de la poursuivre à travers la Grèce, mais elle s’enfuit à Létrinoi en Elide. Là, elle enduisit son visage ainsi que celui de toutes ses nymphes d’une boue blanchâtre, de telle sorte qu’on ne pouvait la distinguer de ses suivants. Alphée fut contraint de se retirer, poursuivi par les rires moqueurs.
2. Agamemnon
Elle était très fière de son art et obligea Agamemnon, coupable de s’être vanté de la surpasser au tir à l’arc, de sacrifier Iphigénie, qu’elle sauva à la dernière extrémité.
3. Callisto
Artémis exigeait de ses compagnes une parfaite chasteté, pareille à celle qu’elle pratiquait elle-même.
Zeus, ayant séduit l’une d’elles, Callisto, fille de Lycaon, Artémis s’aperçut qu’elle était enceinte. Elle la changea alors en ourse, appela sa meute et Callisto aurait été certainement traquée et tuée par ses chiens de chasse si Zeus ne l’avait hissée au ciel. Par la suite, il la fit figurer parmi les étoiles. Le fils de Callisto, Arcas, fut sauvé et devint l’ancêtre des Arcadiens.
4. Actéon
Un jour, en une autre circonstance, Actéon aperçut par hasard Artémis en train de se baigner dans un torrent tout proche ; il ne s’éloigna pas et la regarda. De crainte qu’il ne se vantât par la suite auprès de ses compagnons qu’elle s’était montrée nue en sa présence, elle le changea en cerf et le fit mettre en pièces par sa meute de cinquante chiens.
5. Orion
Orion, fils de Poséidon et Euryalé, chasseur d’Ilgria en Béotie ; il était le plus bel homme, mais aussi un impitoyable chasseur sauvage qui ne respecte pas les règles de la chasse, il extermine les bêtes de tous âges, sans observer aucune limite ; il poursuit aussi une des Nymphes d’Artémis, l’Hyperboréenne Opis pour la violer. Mais d’après la légende la plus répandue, en voulant attenter à la virginité d’Artémis et la violer, la déesse fait sortir de la terre un scorpion qui tue Orion et le piquant. Le chasseur et son tueur le scorpion ont été transformés en constellations qui portent leurs noms dans le ciel.
Encore une autre légende explique que c’est Apollon, en voulant se débarrasser d’Orion, qui répète devant la déesse Terre-Mère que ce dernier s’était vanté de tuer, sur la terre, tous les animaux fauves et des monstres ; la Terre-Mère, décidant de se venger d’Orion, elle lance un monstrueux scorpion à sa poursuite ; voyant qu’il n’arrive pas à tuer le scorpion en utilisant ses flèches et son épée, Orion plonge dans la mer en direction de l’île de Délos.
Le rusé Apollon montre à sa sœur Artémis la présence d’un corps noir flottant sur la mer, il lui explique qu’il s’agit de la tête d’un méchant au nom de Candaon (c’est le surnom d’Orion en Béotie, qu’Artémis ignorait), et qu’il vient de séduire se prêtresse Opis ; Apollon et Artémis se mettent d’accord pour faire un concours de tir à l’arc avec comme cible la tête de Candaon. C’est Artémis qui gagne, mais quand elle nage pour voir sa victime, elle constate qu’il s’agit d’Orion, alors elle implore Asklépios de le ressusciter ; Zeus mécontent, il anéantit définitivement Orion par la foudre avant qu’Asklépios ait le temps d’intervenir. Artémis, triste, place Orion et son poursuivant éternel, le scorpion, au ciel parmi les étoiles.
Culte d'Artémis
Avec leur Artémis nationale, les Grecs ont confondu peu à peu d’autres divinités d’origine orientale. Les noms sont devenus souvent des surnoms de la leur : la déesse thrace Bendis, Anaïtis d’Asie Mineure, prototype de l’Artémis dite persique ; la Dictynna crétoise, patronne des pêcheurs et des marins ; l’Artémis sanguinaire de Tauride où on adorait une Artémis, cruelle déesse montée sur un char traîné par deux taureaux. On lui sacrifiait les étrangers et Oreste, grâce à sa sœur Iphigénie, put s’enfuir et échapper à cette sauvage coutume ; en Attique, Artémis Brauronia ; enfin l’Artémis d’Ephèse, mère et nourrice, symbole de la fécondité.
Dans l’étude du type figuré, il faut également distinguer : l’Artémis persique avait des ailes, tenait d’une main une panthère, de l’autre un lion ; celle d’Ephèse présente d’innombrables mamelles, le corps serré dans une gaine à zones sculptées, la tête coiffée de modius.
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